PDF gratuit Alias Caracalla, by Daniel Cordier
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Détails sur le produit
Broché: 1152 pages
Editeur : Folio (17 mars 2011)
Collection : Folio
Langue : Français
ISBN-10: 2070440451
ISBN-13: 978-2070440450
Dimensions du produit:
10,9 x 4,8 x 17,5 cm
Moyenne des commentaires client :
4.7 étoiles sur 5
49 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
39.957 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Daniel Cordier, l'ex-secrétaire de Jean Moulin, avait pris récemment contact avec des proches familiaux et j'ai eu envie de savoir pourquoi, donc mieux connaître cet homme. J'ai découvert un historien non-diplômé qui en racontant son vécu personnel, avec un talent littéraire surprenant, nous fait découvrir dans toute leur diversité et leurs contradictions les motivations populaires et les actes citoyens qui ont surgi lors de l'écroulement de la France face aux nazis allemands. Il a une mémoire exceptionnelle donc on suit sa vie dans tous ses détails, aussi réalistement que dans un film, c'est passionnant, et sa sincérité étant totale, on s'identifie facilement à lui, alors si on aime la France, on comprend en quoi elle le mérite et quel est notre devoir personnel pour l'inscrire dans l'Histoire universelle, afin de donner du sens à notre vie, à l'image de ce héros modeste.900 pages pour raconter trois années capitales, on les dévore sans perdre l'appétit, tellement c'est authentique et vivant.
Avec Alias Caracalla (1124 pages, Folio), Daniel Cordier livre un récit presque au jour le jour de ce qu’il vécut entre juin 1940 et juin 1943, de l’appel du Général de Gaulle à l’arrestation de Jean Moulin.Né le 10 août 1920, le jeune Bordelais n’a pas vingt ans quand il rejoint Londres, où il suit une préparation militaire très intensive avant d’intégrer les services de renseignement de la France libre, sous les ordres du Colonel Passy. Parachuté près de Montluçon en juillet 1942, ce soldat de l’ombre parti pour « tuer du Boche » va devenir le secrétaire de Jean Moulin (Rex), qui représentait le Général de Gaulle dans la France occupée.Cordier (Alain, dans la clandestinité) ne notait rien mais savait tout. Plus de soixante ans après les événements, il relate minutieusement le détail de sa mission auprès de celui qu’il appelle affectueusement « le patron », dans une sorte d’historique qui est aussi une page d’histoire.Lointaine époque où l’on voyageait par train de nuit entre Paris et Lyon, « cette ville noyée de pluie, de froid et de tristesse. » L’argent tombe du ciel, les responsables se retrouvent midi et soir au restaurant. On court de rendez-vous en rendez-vous, personne ne sait rien sur personne. Les exfiltrations (par avion Lysander, ou sous-marin) sont toujours problématiques, les liaisons radio avec la Home station de Londres souvent aléatoires. Les troupes sont maigres, les réunions s’enlisent dans des discussions oiseuses. Vantardises, explications délirantes. L’individualisme outrancier des chefs de la résistance intérieure n’a d’égal que leur mépris pour « les gens de Londres ». Les tensions entre zone nord et zone sud provoquent des affrontements houleux entre Moulin, Frenay et d’Astier…Dans ce contexte, on lira avec intérêt le compte rendu d’un déjeuner auquel participèrent le 12 février 1943 Georges Bidault (agrégé d’histoire, il était professeur au lycée du Parc) et Pierre Brossolette (Brumaire), « un petit homme cambré au visage osseux, au regard perçant et aux lèvres légèrement méprisantes », lui aussi agrégé d’histoire.S’appuyant sur de nombreux documents d’archives, dont une lettre inédite de Jean Moulin au Général de Gaulle, Cordier fait surtout appel à sa mémoire, sans nullement prétendre atteindre de bout en bout à une impossible objectivité (« Les récits que j’ai reconstitués sont, en dépit de tout, plus ou moins ornementés par l’imagination et l’oubli »). Dont acte.
Double intérêt dans ce pavé qui se lit comme un thriller : celui du journal intime d'un junior patriote, celui du journal sociopolitique des nations confrontées au nazisme, à l'Occupation, aux trahisons et à l'obscur travail des résistants et des Français libres. Personnage attachant, éloge de Jean Moulin, luttes absurdes entre partenaires pas tous si gaullistes qu'ils le prétendaient ; critique du rôle de Frenay et de Brossolette. A lire absolument par ceux qui ont vécu ces temps tragiques.
C’est l’histoire d’un jeune homme qui voulait « tuer du boche » et qui se retrouve secrétaire de Jean Moulin. Il a subi une préparation militaire durant deux ans en Angleterre pour aller se battre et le destin en a voulu autrement. Il fut le spectateur privilégié des difficultés de la Résistance à s’unir autour du gal de gaulle. Nous comprenons mieux à quel point le général de Gaulle fut un fin stratège pour réussir à s’imposer comme le représentant légitime de la résistance, mais aussi à quel point Jean moulin était détesté par certains mouvements de la résistance qui voulaient sa place et enfin que la France Libre (ceux de Londres) et la Résistance avaient du mal à se comprendre et à travailler ensemble. Daniel Cordier a décidé d’écrire tous ces ouvrages après les attaques calomnieuses qu’Henri Frenay (chef du mouvement Combat) avait porté contre Jean Moulin en 1977 dans l’émission « les dossiers de l’écran ». Depuis lors il est sorti de son silence et consacre la fin de sa vie à honorer la mémoire de Jean Moulin.Même si j'ai un peu de mal à définir le genre littéraire de ce document, j'ai apprécié le caractère singulier de ce témoignage. Il s'agit en réalité d'un journal de bord écrit comme un roman reconstitué bien après les évènements. Le témoignage de Daniel cordier est néanmoins essentiel à lire car il permet de mieux comprendre les rouages complexes de la Résistance et les forces contraires qui la parcouraient. Daniel Cordier en est un exemple vivant puisque militant d'extrême droite : maurassien, antisémite et antirépublicain, il devient gaulliste. On voit s'effriter les certitudes culturelles du personnage au fil de ses rencontres privilégiées (Raymond Aron, Jean Moulin, Georges Bidault'). Cette plongée dans l'abime au travers des yeux de son auteur nous permet de mieux saisir la société française de ce milieu de ce XXe siècle qui reste très clivée entre une attirance forte pour un régime politique autoritaire et un désir de démocratie, deux tendances peu conciliables.
encore mieux que les films de la deuxième guerre, c'est du vécu les émotions en plus. Merci Monsieur Cordier de nous avoir fait partager un moment de votre vie
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